Compétence reconnue pour 180 jeunes volontaires au service de leur communauté

30 mars 2018

© PNUD Burundi / Aaron Nsavyimana / 2018 - Pendant 8 mois, 180 jeunes volontaires ont mis leur savoir-faire au service de leur communauté et participé activement au développement du pays. Ce 30 mars 2018, au terme de leur engagement, chacun s’est vu remettre des mains du Directeur pays du PNUD a.i. et de l’Assistant du Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, un certificat et passeport de compétences, véritable reconnaissance officielle de leur dévouement et de leur professionnalisme.

Par Patrice Brizard et Aaron Nsavyimana

Bujumbura - Depuis quatre ans, le PNUD promeut le volontariat des jeunes pour favoriser l’intégration des jeunes chômeurs dans la vie professionnelle, notamment à travers son soutien technique et financier au Programme national de volontariat des jeunes (PNVJ), placé sous tutelle du ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture.

Ce 30 mars 2018, la remise solennelle de leur certificat et Passeport de compétence à 180 jeunes volontaires a marqué la fin de leur mission de 8 mois dans les structures publiques et communautaires des provinces de Makamba, Rumonge et Bujumbura Mairie, et la reconnaissance officielle de leurs compétences et de leur professionnalisme. C’est grâce au projet de « Renforcement de la résilience communautaire à travers la promotion de l’emploi en faveur des jeunes à risque », financé par le Japon et le PNUD, qu’ils ont été recrutés pour apporter leur appui à la consolidation de la paix et à la cohésion sociale dans les secteurs notamment de la santé, de l’éducation, de l’agropastoral, de l’assistance sociale et juridique, de la formation et de l’encadrement des jeunes, de la protection de l’environnement, et de l’appui à l’administration publique locale.

À l’occasion de la remise des certificats, le Directeur pays du PNUD a.i, M. Ernest Bamou, a félicité les jeunes volontaires pour leur engagement à accompagner le pays vers l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD), auxquels le pays a souscrit en septembre 2015, et pour leur investissement dans la lutte contre le chômage en intégrant le volontariat. « Par votre esprit et votre force, vous avez démontré que le volontariat constitue un très bon tremplin pour le développement de ce pays, car il est une alternative efficace de lutte contre le chômage des jeunes. Vous êtes les fers de lance de la nation et le PNUD vous encourage à aller de l’avant en gardant cet esprit et cette force pour devenir non seulement vos propres employeurs, mais aussi des modèles pour d’autres jeunes à la recherche d’un avenir prometteur ».

En plus des 180 jeunes volontaires, le PNUD et les ONG partenaires chargées de la mise en œuvre du projet ont mobilisé 1015 jeunes femmes et jeunes hommes vulnérables affectés par les crises. Ils ont été engagés dans des activités productives temporaires en vue de renforcer le relèvement économique local et la réhabilitation des infrastructures sociales et économiques des trois provinces. Afin de prendre leur avenir en mains et de trouver des réponses aux multiples défis qui les hantent, notamment le chômage, ces jeunes qui ont pu épargner un petit pécule grâce à leur travail temporaire, se constituent aujourd’hui en associations de développement ou coopératives, afin de démarrer de petites entreprises dans leurs communautés d’origine. On peut d’ores et déjà se féliciter d’un bon résultat puisque 150 de ces jeunes ont été embauchés en cours ou à la fin de leur période de travail temporaire.

En intégrant le projet du PNUD, tous ces jeunes qu’ils soient volontaires ou vulnérables, ont commencé à entrevoir les opportunités qui s’offrent à eux pour améliorer leurs conditions de vie. Si certains, après la fermeture du projet en mars, ont encore un peu de mal à imaginer un mode de vie différent, d’autres au contraire espèrent devenir propriétaires terriens ou entrepreneurs. Tous sont cependant heureux d’avoir obtenu cet emploi temporaire, car il a déjà changé leur quotidien. Ils sont désormais impatients de monter leur coopérative, avec l’espoir d’enfin mener une vie plus décente.