Projet transfrontalier de prévention des conflits et construction de la paix entre le Burundi et la Tanzanie

2 mai 2018

© PNUD Burundi / Patrice Brizard / 2018 – Le projet transfrontalier entre le Burundi et la Tanzanie cible des personnes vulnérables identifiées parmi les rapatriés, les déplacés et les résidents victimes de déplacement forcé. « L’exil fait que ces gens vivent dans la misère », a déclaré le Directeur général du ministère de la Justice, M. Venant Ntakimazi, lors de l’atelier de lancement du projet à Makamba.

Par Patrice Brizard

Makamba - L’atelier de lancement officiel des activités menées par le PNUD dans le cadre du projet de « Prévention des conflits et construction de la paix en agissant sur les causes potentielles de conflit et d’instabilité associées aux déplacements forcés de population entre le Burundi et la Tanzanie » s’est tenu ce mercredi 2 mai 2018, à Makamba, en présence du Directeur général du ministère de la Justice, M. Venant Ntakimazi, du Conseiller socio-culturel du Gouverneur de la province Makamba et de la Chargée de programme « Gouvernance et État de droit » du PNUD, Mme Rose Nitunga. L’atelier avait pour objectif principal d’informer officiellement toutes les parties prenantes au projet de ses grandes composantes et de ses différentes activités préparatoires comme la sélection des bénéficiaires selon des critères objectifs, puis le démarrage immédiat des activités. 

Le Conseiller socio-culturel du Gouverneur, qui a ouvert les travaux de la journée, a vivement remercié le Système des Nations Unies au Burundi en général et le PNUD en particulier pour les appuis multiples apportés au Gouvernement et l’intérêt qu’ils manifestent au développement de la province de Makamba. Le projet transfrontalier « va renforcer la cohésion sociale de la province », a-t-il déclaré.

© PNUD Burundi / Patrice Brizard / 2018 – Le responsable de projet du PNUD, Cyriaque Ndayisenga, anime les débats de l'atelier pour la définition des critères de sélection des bénéficiaires du projet.

Le projet comporte trois volets à savoir : l’octroi de moyens de subsistance, l’aide légale et une protection « La réussite du projet dépend largement de son appropriation par les bénéficiaires, l’administration et les partenaires de mise en œuvre », a déclaré Rose Nitunga du PNUD.

La journée s’est déroulée avec la participation active des différents invités à l’atelier :

  • Les partenaires de mise en œuvre : l’association des Scouts du Burundi (ASB), Le Centre africain pour la résolution constructive des conflits (ACCORD) au Burundi, les deux Barreaux du Burundi et le Conseil pour l’éducation et le développement (COPED) ; et des représentant des organisations et institutions devant faciliter la mise en œuvre des activités ;
  • Les représentants des potentiels bénéficiaires (rapatriés, résidents et déplacés) provenant des communes de Kayogoro et Mabanda choisies par le projet ; et
  • Les représentant des organisations et institutions devant faciliter la mise en œuvre des activités.

L’intensité des débats et les nombreuses interventions des participants a montré qu’il y avait beaucoup d’attentes vis-à-vis de la mise en œuvre du projet. L’intérêt affiché par les associations engagées dans la prévention des conflits et la promotion de la cohésion sociale à s’impliquer dans cette mise en œuvre a été particulièrement remarqué.

L’expérience des partenaires de mise en œuvre en matière d’identification des personnes vulnérables a également été soulignée et constituera un atout important lors de la sélection des bénéficiaires. Le COPED et l’Association des Scouts du Burundi, en particulier, ont fait savoir qu’elles sauront adapter les approches ordinaires aux situations imprévues.

Enfin, la présence du PNUD dans la même zone d’intervention pour l’exécution d’un projet de « Renforcement de la cohésion sociale… », et cofinancé avec le gouvernement du Japon, va permettre de valoriser les leçons apprises.  La mise en œuvre des activités HIMO, dans le cadre du projet transfrontalier, bénéficiera grandement de l’expérience ainsi acquise.

Le lendemain de cet atelier, les activités d’identification des bénéficiaires des travaux dits de « Cash for Work » pour la cohésion sociale et de l’aide légale, sur la base des critères adoptés la veille, ont été lancées à leur tour en vue d’accélérer le démarrage effectif du projet.