Par Aaron Nsavyimana

Bujumbura – Le Burundi, avec l’appui du PNUD, a validé sa Stratégie nationale de réduction des risques de catastrophes (SRRC) pour la période de 2018-2025 et son plan d’action 2018-2021. Cette stratégie, qui s’aligne sur le Cadre d'action de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe 2015-2030, constitue la réponse du gouvernement du Burundi à la problématique de prévention des risques et de gestion des catastrophes, afin de lui permettre de renforcer la résilience institutionnelle et communautaire, face aux risques de catastrophes.

En effet, au cours de la dernière décennie, le Burundi a subi à répétition des catastrophes d'origine naturelle et anthropique. De plus en plus nombreuses au fil du temps, elles sont responsables de pertes lourdes et de dommages conséquents qui sapent considérablement les efforts de développement du Burundi, alors que celui-ci souffre d’un manque de cadres opérationnels et normatifs efficaces pour lui permettre de faire face à cette situation récurrente.

Dans son discours d’ouverture solennelle de l’atelier, le Premier vice-président de la République du Burundi, M. Gaston Sindimwo, a déclaré que « Le gouvernement entendait accélérer le processus de promulgation d'une loi relative à la Réduction des risques de catastrophes (RRC) ». M. Sindimwo a souligné le fait que l’absence d'un tel outil législatif constitue le principal défi des missions assignées à la Plateforme nationale de prévention des risques et de gestion des catastrophes créée en 2007 avec l’appui du PNUD. Il a également indiqué que son plaidoyer va porter aussi sur la révision de la ligne budgétaire prévue pour la gestion des catastrophes et le renforcement du dispositif de surveillance des risques de catastrophes.

Le Représentant résident du PNUD et Coordonnateur résident du système des Nations Unies au Burundi, M. Garry Conille, a félicité le Burundi pour les progrès déjà obtenus en matière de réduction des risques de catastrophes, depuis que le pays s’est engagé en 2007 dans cette direction avec l’appui du PNUD. « Bien que significatifs, ces progrès restent insignifiants au regard des menaces de risques de catastrophes, connus potentiels, auxquels le plan d’actions de la Stratégie nationale de réduction des risques de catastrophes 2018-2021 doit faire face », a-t-il reconnu.

« L’organisation que je représente s’engage, en collaboration avec les partenaires du Burundi, à appuyer les efforts du Gouvernement dans la réduction des risques de catastrophes, en veillant à ce que la réduction des risques de catastrophes soit une partie intégrante du processus de réalisation des ODD » a ensuite déclaré Garry Conille. Celui-ci s’est ainsi engagé à prendre en compte, à la fois et de manière systémique, les deux dimensions de la réduction des risques de catastrophes, à savoir : du développement, à travers l’appui à la prévention et au relèvement ; et de l’humanitaire, à travers les actions de préparation et de réponse aux urgences. Pour ce faire, Garry Conille a réitéré le vœu du système des Nations Unies au Burundi, « de poursuivre son appui au Gouvernement dans ses efforts de prévention des risques et de gestion des catastrophes, afin de développer la résilience des communautés, que le pays connaisse moins de catastrophes, et que les vies humaines soient mieux préservées ».

Enfin, M. Gaston Sindimwo a remercié particulièrement le PNUD pour avoir accompagné la Plateforme nationale de prévention des risques et de gestion des catastrophes « depuis sa création jusqu'à aujourd'hui, dans sa longue marche de préparation aux urgences ».