À Ngozi, rapprocher les services publics du citoyen est devenu une réalité

3 octobre 2018

© PNUD Burundi/ Aaron Nsavyimana / 2018 - André Sindayigaya, natif de Gitobe en province Kirundo, vient d’obtenir son laisser–passer au Guichet unique provincial de Ngozi. Il avait longtemps hésité à se rendre à Bujumbura à cause des frais importants que cela représentait. Quand le GUP a ouvert à Ngozi il a été soulagé. En une journée il avait accompli les formalités ». Un gain de temps précieux pour ses activités et bien moins de dépenses.

Par Aaron Nsavyimana

Ngozi – La déconcentration des services administratifs pour rapprocher l’administration publique des citoyens est devenu une réalité quotidienne dans les cinq provinces pilotes (Bururi, Mwaro, Gitega, Ngozi et Muyinga), où des Guichets uniques provinciaux (GUP) ont été mis en service dans le cadre des activités du Programme national de la réforme de l’administration publique (PNRA) financées par le PNUD.

Après 9 mois de fonctionnement, le GUP de Ngozi a déjà enregistré 4764 demandes de documents administratifs, dont : 2409 laisser-passer ; 745 CEPGL (Autorisation spéciale de circulation entre le Burundi, le Rwanda et la RDD Congo) ; 989 extraits de Casier judiciaire ; 245 passeports et 219 permis de conduire.

Dieudonné Hiboneye, Conseiller principal du Gouverneur de Ngozi, témoigne que « ces services sont venus à point nommé pour répondre aux besoins criants de la population en matière d’accès aux documents de voyage Ils n’ont plus besoin de se rendre à Bujumbura pour obtenir leurs documents administratifs essentiels. C’est donc une grande satisfaction pour les habitants de la province de voir que de tels services sont désormais proches de leur domicile. Aujourd’hui, les gens viennent même passer leur examen de permis de conduire, ici à Ngozi ».

« Vraiment la présence de ce guichet à Ngozi permet de résoudre bien des problèmes administratifs pour les citoyens de la province et des provinces voisines », témoigne André Sindayigaya, natif de Gitobe en province Kirundo. « J’avais longtemps hésité à me rendre à Bujumbura à cause des frais importants que cela représentait : le ticket de bus trop cher, ainsi que les dépenses pour le séjour à l’hôtel et la restauration. J’ai bien hésité deux ans », raconte André, « mais quand le GUP a ouvert, j’ai été soulagé. De chez moi à Ngozi la distance n’est pas longue et en une journée j’avais accompli les formalités. Ensuite je suis rentré chez moi pour attendre la confection du document. Nous avons même la possibilité d’appeler directement le guichet pour savoir si le document est disponible et ainsi éviter un déplacement inutile ».

Malgré ces progrès, quelques difficultés persistent qui entravent la bonne marche des GUP fait remarquer Jérémie Nshimirimana, Directeur du GUP de Ngozi. « Il s’agit notamment du manque de transport propres au GUP pour expédier rapidement à Bujumbura le courrier des demandes de documents administratifs.  Le développement de tels moyens permettrait en retour aux GUP de récupérer rapidement les documents confectionnés ».

L’extension des GUP aux autres provinces du pays est en cours, toujours avec l’appui du PNUD. Cela va non seulement permettre de désengorger les services centraux de Bujumbura mais aussi de faciliter, multiplier et accélérer l’accès des citoyens aux documents administratifs car, comme le rappelle Jérémie Nshimirimana, « le véritable défi du GUP de Ngozi est désormais de servir rapidement tous les usagers qui ont recours à sa compétence ».