Mobiliser les partenaires pour sauvegarder la biodiversité

7 mai 2018

© PNUD Burundi / Aaron Nsavyimana / 2018 – le PNUD et l’OBPE ont organisé à Gitega, un atelier d'engagement des partenaires et de mobilisation des fonds, coprésidé par le deuxième Vice-président de la République du Burundi, S. E. Joseph Butore (à droite) et M. Alfredo Teixeira, Directeur pays du PNUD (à gauche).


Par Aaron Nsavyimana
 

Gitega - Afin de mobiliser les fonds nécessaires à la poursuite de la conservation des aires protégées du Burundi, le PNUD et l'Office burundais pour la protection de l’environnement (OBPE) ont organisé ce vendredi 20 avril 2018 un atelier d'engagement des partenaires et de mobilisation des fonds. L’atelier était coprésidé par le deuxième Vice-président de la République du Burundi, S. E. Joseph Butore, et par M. Alfredo Teixeira, Directeur pays du PNUD.

En 2011, le gouvernement du Burundi, le PNUD et le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), se sont associés pour sauvegarder la faune et la flore, de la Kibira (40 000 ha) et de la Ruvubu (50 800 ha), deux grands parcs nationaux du pays, en finançant un projet de conservation durable de la biodiversité des deux parcs. Initié finalement en 2012, ce projet avait pour objectif de renforcer la capacité du système d’aires protégées du Burundi (SAPB) afin qu’il soit capable d’exécuter son mandat de conservation de la biodiversité, grâce notamment à l’engagement des parties prenantes. Initialement prévu pour durer 4 ans, le projet a été prolongé de 15 mois pour prendre fin ce mois de mars 2018.

 « Faute de moyens financiers, les activités dans toutes ces aires protégées se résument uniquement à la surveillance sans aucune initiative adéquate de suivi scientifique et dynamique de la biodiversité. Face à cette situation, d’énormes efforts restent à faire, surtout en matière de mobilisation des ressources », a indiqué M. Butore dans son discours d’ouverture de l’atelier.

Toutefois, il a fait observer qu’un pas avait déjà été franchi pour sauvegarder et préserver la biodiversité, grâce à : la sensibilisation et la formation de toutes les parties prenantes (communautés, administrations, police, magistrats) à l’importance socio-économique et écologique de la biodiversité, et à leur rôle prépondérant dans sa conservation ;  la prévention et la répression des infractions ; et la génération par les communautés riveraines de  revenus alternatifs qui limitent l’exploitation sauvage des ressources naturelles des deux parcs.

La création d’activités génératrices de revenus (AGR) et de travaux à Haute intensité de main d’œuvre (HIMO) de réhabilitation des infrastructures, la distribution de 500 porcs et 708 chèvres et la création de 59 groupements d’agro éleveurs et apiculteurs, rassemblant 4760 ménages, ont ainsi permis de créer ces revenus alternatifs. Les seuls revenus tirés des travaux HIMO ont par ailleurs permis de subvenir aux besoins de base des familles, comme les soins de santé de base et l’éducation des enfants, de lancer des commerces de boutiques et d’acheter des animaux d’élevage.

Également, 1 440 000 plants agro-forestiers ont été distribués aux ménages vivant aux abords des parcs pour qu’ils produisent leur bois de chauffe sans avoir recours aux ressources propres des deux parcs.

Cet atelier fut également l’occasion pour M. Alfredo Teixeira, Directeur du PNUD de réaffirmer la volonté du PNUD de continuer à collaborer avec les autres partenaires techniques et financiers, afin de continuer d’accompagner le Burundi dans ses efforts pour améliorer la gouvernance environnementale, la gestion des aires protégées et la conservation de la biodiversité.

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