Appui à la gestion des catastrophes naturelles et à la résilience communautaire

21 août 2019

© Marcel TELLIANO / PNUD Burundi / 2019 – le PNUD et le gouvernement du Burundi ont signé les documents du projet d’« Appui à la réduction des risques de catastrophes naturelles et à la résilience communautaire au Burundi 2019-2023 ».

Par Marcel TELLIANO

Bujumbura – Afin de mieux répondre aux désastres et renforcer la résilience des communautés face aux catastrophes naturelles, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et le gouvernement du Burundi, à travers le ministère en charge de la Sécurité publique et de la Gestion des catastrophes, ont procédé ce mercredi 21 août 2019 au lancement officiel du projet d’« Appui à la réduction des risques de catastrophes naturelles et à la résilience communautaire au Burundi 2019-2023 ».  Le budget total de mise en œuvre de ce projet,  qui est estimé à 13 110 000 dollars US, comprend une participation financière du PNUD Burundi qui s’élève à 6 000 000 de dollars US. Il reste à mobiliser 7 110 000 de dollars US en ressources supplémentaires pour compléter le budget.

« À terme, ce projet permettra de renforcer les capacités nationales en matière de prévention et de gestion des catastrophes, et outillera le pays en matière de résilience et d’adaptation aux changements climatiques », a affirmé Madame Binta Sanneh, Représentante résidente a.i. du PNUD. « Il est destiné », a-t-elle ajouté, « à aider le Gouvernement à s’engager, de concert avec les autres États de la planète, à intégrer la réduction des risques et catastrophes dans les budgets nationaux, dans l’objectif de bâtir une infrastructure résiliente, de faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs et durables, et de prendre des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions ».

En réponse, Son Excellence, M. Alain Guillaume BUNYONI, Ministre de la Sécurité publique et de la Gestion des catastrophes, a remercié « particulièrement le PNUD pour son implication visible dans les actions de réduction des risques de catastrophes, d’adaptation au changement climatique, et de développement durable ».  il a ensuite, au nom du gouvernement du Burundi, appelé « les pays amis, l’ensemble de la communauté humanitaire, les Partenaires techniques et financiers (PTF), les Organisations non gouvernementales, à mener des actions qui permettent d’améliorer la résilience communautaire face aux catastrophes », afin de réussir le pari de la compréhension du risque, de la réponse efficace aux urgences et d’amélioration à la résilience communautaire.

Pour mettre en œuvre ces engagements internationaux et apporter des réponses aux besoins nationaux, le Burundi s’est d’une part inscrit dans la mise en œuvre de l’Accord de Paris sur les changements climatiques, du Cadre d’Action de Sendai de réduction des risques de catastrophes (2015-2030) et des Objectifs pour le développement durable (ODD), d’autre part Il a élaboré son propre Plan national de développement (2018-2027) qui tient compte des priorités nationales dans le domaine de la préparation et de la réponse aux risques de catastrophes.

Toutefois, malgré les avancées enregistrées dans la préparation et la réponse aux catastrophes, les inondations,  glissements de terrain, sécheresse, et maladies épidémiques, comme le choléra et le paludisme, provoquent des pertes économiques énormes et causent des déplacements récurrents de population, dont 55 % sont des femmes.  Les moyens de subsistance des ménages, qui dépendent de l’agriculture, laquelle emploie environ 80 % de la population, se voient fragilisés ou perdus, ce qui augmente encore la vulnérabilité de ces populations.