La réduction des risques de catastrophes, un combat exigeant

20 septembre 2019

© Fleury-Kid Ineza / PNUD Burundi / 2019 - En saison des pluies, les débordements de la rivière Ntahangwa provoquent éboulements et glissements de terrain successifs. Ceux-ci ont largement agrandi le lit de la Ntahangwa, qui désormais menace d’effondrement les habitations des riverains, et rendent cruciale la stabilisation de ses berges.


Par Fleury-Kid Ineza

Gitega - Un atelier de sensibilisation des autorités locales, plus précisément les plateformes provinciales, s’est déroulé du 16 au 18 septembre 2019, à Gitega, avec pour objectif de promouvoir chez les participants la compréhension de la nature et de l’envergure de la réduction des risques et catastrophes dans le contexte du développement durable.

L’atelier était organisé dans le cadre du « Projet d’appui à la réduction des risques de catastrophes naturelles et à la résilience communautaire au Burundi », projet qui s’aligne lui-même sur le Cadre d’action de Sendai (2005-2030) pour la prévention, la gestion et la réponse aux changements climatiques. Ce projet, d’un budget total de 13 millions de dollars américains, dont 6 millions sont déjà mobilisés par le PNUD, vise le renforcement des capacités des communautés, y compris des femmes et des jeunes, afin de les préparer à faire face aux catastrophes naturelles, à développer une culture du risque et mieux se relever des suites de ces mêmes catastrophes. De plus, les structures nationales et les acteurs locaux seront mieux outillés pour une gestion effective des risques de catastrophes.

« Pour réussir, un tel projet a besoin que tous les acteurs concernés travaillent en synergie afin de s’assurer que les structures nationales s’approprient les actions décidées et mises en œuvre. C’est le pourquoi de cet atelier qui vise à sensibiliser et mobiliser ces mêmes acteurs », précise Marie-Ange Kigeme, spécialiste du programme de développement durable au PNUD Burundi.

 L’environnement devient menaçant lorsque la nature exprime sa puissance dévastatrice au travers de catastrophes naturelles qui touchent directement les communautés humaines. Les catastrophes naturelles résultent d’événements climatiques ou tectoniques naturels, comme les séismes, les éruptions volcaniques, les tsunamis, les mouvements de terrain, les inondations, les tempêtes, cyclones, orage, etc. Mais celles-ci sont aggravées par les effets des changements climatiques, provoquant une plus grande récurrence de ces désastres. Ils sont aujourd’hui sources de destructions, parfois de grande ampleur, et de toujours plus de décès parmi les populations touchées. Ces catastrophes provoquent des pertes économiques énormes et causent des déplacements récurrents de la population, dont la plupart sont des femmes.

Le Burundi connait ces derniers temps une augmentation du nombre de ces catastrophes, comme le démontrent les cas d’inondations répétitives en saison des pluies, comme l’a relevé le journal Ikihiro[1] à Buterere et Carama où plus de 511 maisons ont été détruites laissant 2576 personnes sans abri, dont 1918 enfants.

L’histoire a déjà démontré que si les catastrophes naturelles, ne peuvent être empêchées, l’on peut agir par anticipation, afin de prévenir et préparer la population à y faire face.

S’il faut faire avec on peut aussi devenir plus résilient, changer son fusil d’épaule et opter pour un développement durable respectueux de notre environnement et des personnes, afin de réduire à terme le risque de catastrophes.

Mieux vaut prévenir que guérir.

À LIRE ÉGALEMENT :  Stabilisation des berges de la Ntahangwa

_________________________________

[1] Messages Twitter des 13,15 et 22 avril 2018. https://twitter.com/Ikiriho/status/991242623561158658