Stabilisation des berges de la Ntahangwa, second round des travaux

20 août 2019

© Marcel TELLIANO / PNUD BURUNDI / 2019 – Les effets néfastes du changement climatique ont provoqué l’élargissement du lit de la rivière Ntahangwa, suite à des éboulements et glissements de terrains. Cette situation menace d’effondrement les habitations des populations riveraines. Il est vital d’agir pour réablir la stabilité des berges.

Par Marcel Telliano

Bujumbura - Ce vendredi 16 août 2019, le PNUD et le ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Élevage ont lancé la deuxième phase des travaux de stabilisation des berges de la rivière Ntahangwa sur le site de Kigobe-sud. Celle-ci s’inscrit dans le cadre du projet de « Gestion communautaire des risques de catastrophes liés au changement climatique au Burundi » (GCRCCCBu).  

La rivière Ntahangwa, qui  traverse le territoire de la mairie de Bujumbura, est synonyme de destruction des infrastructures socio-économiques, publiques et privées depuis que ses débordements, en saison des pluies, ont provoqué éboulements et glissements de terrain successifs. Ceux-ci ont largement agrandi le lit de la Ntahangwa, qui désormais menace d’effondrement les habitations des riverains, et rendent cruciale la stabilisation de ses berges. Une priorité du gouvernement du Burundi, affirmée par le ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et l’Élevage.  

Sur le site Nyakabiga, pour réduire la vulnérabilité des communautés riveraines, la mise en œuvre d’une première phase de travaux a déjà permis de restabiliser la berge sur une distance linéaire de 314 m, avec un recul de 20 m, pour une hauteur de 23 m, ainsi que la pose de 5270 m3 de gabions et 85 000 m3 de remblaie. L’ouvrage a été réceptionné le 22 mai 2019, à la plus grande satisfaction des riverains et  à la grande appréciation de la haute autorité du pays présente sur le site.    

Pour la seconde phase du projet, qui vient d’être contractualisée, les travaux permettront de : rétablir 300 m linéaires de berges ; la modification du méandre pour à la fois protéger l’ouvrage réalisé et les maisons riveraines du côté de Kigobe-sud, et rétablir l’avenue Mukarakara, restée longtemps impraticable.  Le coût total de cette deuxième phase est estimé à 1,5 millions de dollars. elle sera financé conjointement par le gouvernement du Burundi, le PNUD et le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) sur des fonds pour les Pays les moins avancés (PMA).

Mme Marie Agnès Meugang Kamgang, cheffe des Opérations au PNUD qui représentait Mme Nicole Kouassi, Représentante résidente du PNUD, a réitéré l’engagement du PNUD à œuvrer aux côtés du gouvernement du Burundi pour mobiliser les ressources additionnelles afin d’entreprendre une 3e phase de stabilisation des berges de la rivière Ntahangwa.

Le projet de Gestion communautaire des risques de catastrophes liés au changement climatique au Burundi » (GCRCCCBu) intervient dans les provinces Bujumbura, Kirundo et Makamba. D’une durée de quatre ans (2016-2019), il est mis en œuvre par l’Institut géographique du Burundi (IGEBU) pour le compte du ministère de l’Environnement, de l’Agriculture. Ses objectifs concernent l’opérationnalisation du Système d’alerte précoce des risques de catastrophes ; la fourniture, en temps réel, d’une information hydrométéorologique et la protection des communautés locales et des infrastructures contre les risques de catastrophes liés au changement climatique. Le budget total s’élève à 8 715 000 USD.

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